La Résistance en Lot-et-Garonne
7 juin 1944 - Château de Laclotte - Saint-Pierre-de-Clairac :  un massacre de la division Das Reich en Lot-et-Garonne
A Paraître
Le 7 juin 1944 au matin, la Gestapo agenaise, appuyée par un détachement de la division SS Das Reich cantonné à Valence-d'Agen, intervient au château de Laclotte. C'est le résultat d'arrestations menées dans la nuit à la suite de la dénonciation d'un résistant par un milicien. 
L'intervention au château de Lalcotte coûte la vie à 2 résistants et à 4 civils qui sont massacrés. 
Quelques heures après, le village de Saint-Pierre-de-Clairac est cerné : des hommes sont arrêtés et rassemblés devant l'épicerie de Maurice Mainguet, le chef du groupe local de réssitance .
La Gestapo agenaise et les SS sont à la recherche 





Un ouvrage de l'historien François Frimaudeau retrace ce qui restera comme l'un des principaux drames de la Réssitance en Lot-et-Garonne. 




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Le 7 juin 1944, vers 15 heures, des troupes allemandes envahissaient le village de ST PIERRE DE CLAIRAC, situé près d'AGEN (Lot-et-Garonne), procédaient à l'arrestation de 9 patriotes et les exécutaient par balles, sous l'accusation de détention d'armes et d'actes « terroristes ». Deux autres résistants étaient tués à leur domicile.  
 
La dénonciation par Jean LANGE, qui sera après-guerre condamné à mort par contumace, auprès de la Gestapo d’Agen dans la soirée du 6 juin 1944 aura donc fait 11 victimes à ST PIERRE DE CLAIRAC. 
 
L’expédition punitive, véritable acte de barbarie, perpétrée à SAINT PIERRE DE CLAIRAC par une colonne SS n’était pas un acte isolé. Elle constituait l’aboutissement de l’opération plus large faisant suite à la série d’arrestations et de tortures dès lors exécutées par la Gestapo d’Agen. Celles-ci devaient d’abord mener les Allemands au CHATEAU DE LA CLOTTE, commune de CASTELCULIER où ils firent 6 victimes, puis au château de CASTELCULIER, avant de se rendre au village de SAINT PIERRE DE CLAIRAC.  
 
Dans la matinée du 7 juin, le chef local de la résistance, MAINGUET, est informé de l’opération menée par les Allemands au château de La Clotte, commune de Castelculier, distant de 5/6kms, mais il n’en tire aucune conséquence. Il continue, avec son adjoint JUTEAU venu par trois fois chez lui depuis le matin, les préparatifs des actions que devra mener la Résistance, à la suite du débarquement survenu la veille en Normandie. Des instructions ont été données la veille, vers minuit, par le chef de la compagnie du CORPS FRANC POMMIÈS, Fred STREFF, lors d’une réunion à laquelle participaient ses officiers les abbés Pierre FRISCHMAN et Pierre MAUREL, et également Raymond GUICHARD, André MAZEAU et Maurice MAINGUET). 
 
 
Vers 15H, un premier véhicule de SS stoppe précisément devant l’épicerie MAINGUET, chef du groupe local. Cette colonne SS est conduite par Henri HANACK (*) dit le « balafré » de la gestapo d’Agen. Mme MAINGUET qui est dans l’épicerie, les voit et dit à son mari qui est avec JUTEAU dans la cuisine : « les voilà ! ». Aussitôt MAINGUET entraîne JUTEAU vers la porte qui donne dans la salle de bal et les deux hommes s’échappent par une fenêtre arrière s’ouvrant sur la petite place du puits public. Tous deux s’enfuient par les champs bordant le petit ruisseau qui descend du vallon en direction du lieu-dit ROUGÈRES. C’est là qu’ont été, suite à réquisition, logés JUTEAU et BALSAN son beau-père (beau-père car il est le second mari de sa mère), réfugiés de la MAYENNE. 
Les Allemands trouvent dans l’épicerie une liste des résistants portant en clair leur nom véritable et l’arme correspondante attribuée à chacun d’entre eux. Les armes ont été distribuées par JUTEAU à ROUGÈRES, la veille, en début de nuit. Antoine ROUX venu recevoir la sienne, rapporte dans sa déposition (2) que JUTEAU a établi une liste au crayon à papier.